Votre mouvement est très discret. A quoi sert-il ?
Nicolas Dupont-Aignan. Le rôle de Debout
la République , parti gaulliste et républicain, n’est pas de jeter de l’huile sur le feu mais de tout faire pour que le gouvernement change sa politique et respecte ses engagements électoraux de 2007. Notamment en matière de baisses d’impôts. Notre université d’été avait pour thème : « Comment sortir de la régression économique et sociale ». Parmi les invités, le démographe Emmanuel Todd nous a expliqué pourquoi
la France de Sarkozy est dans l’impasse, et comment on pourrait en sortir.
Todd, l’inventeur de la fameuse fracture sociale : vous allez pêcher les idées à gauche ?
Puisque la gauche caviar travaille avec la droite bling-bling au service des gros intérêts, je ne vois pas pourquoi les républicains de droite ne travailleraient pas avec des républicains authentiques qui ont la nausée devant la complaisance du PS.
Philippe de Villiers vous lance un appel au regroupement en vue des élections européennes de 2009. Que lui répondez-vous ?
Avant de parler des personnes, parlons des idées. Les seize millions de Français qui ont voté non au référendum de 2005 veulent des solutions, pas une liste d’euro-ronchons. C’est pourquoi je veux présenter un projet très concret qui change radicalement de ce qu’on a vu auparavant et qui dessine une autre Europe. Les européennes seront un référendum pour les Français qui en ont été privés lors de l’adoption parlementaire du traité de Lisbonne.
Envisagez-vous une plate-forme regroupant des partis de droite comme de gauche, comme le camp du non en 2005 ?
C’est mon espoir. Si nous sommes capables de présenter le vrai plan B, alors nous pourrons bouleverser le système et offrir enfin une vraie alternative au PS, à l’UMP et même au MoDem qui sont résignés face à Bruxelles et à la mondialisation. Nous lançons une souscription pour demander à ceux qui ont voté non de nous aider financièrement, de verser 5 € pour nous permettre de faire une belle campagne. Aux Français de savoir s’ils veulent maîtriser leur destin ou continuer à le subir.